Le Burkina Faso dans le top 10 africain à l’issue du championnat d’Afrique de karaté-do tenu à Tunis du 6 au 8 septembre. Engagés sur plusieurs tableaux aussi bien en kumite qu’en Kata, les karatékas burkinabè ont fait se sont confrontés à ce qui se fait de mieux sur le continent en matière de karaté-do. Si l’Égypte a, comme à son habitude, dominé les débats avec un total de 33 médailles, le Burkina Faso s’en tire avec 2 médailles, toutes de bronze.
Il faut dire que cette année, la compétition a été toute particulière, uniquement réservée aux athlètes de moins de 21 ans et avec une participation revue à la baisse comparativement à Casablanca, 24 pays participants au lieu de 36.
Médaillés de bronze à mil y a un an, Fadel Nacro et Djamilatou Zamtako n’ont pas confirmé les promesses de Casablanca.
En kumite individuel, Fadel Nacro n’aura tenu que le premier tour avant de se faire sortir. Idem pour Djamilatou Zamtako en Kata individuel junior, si bien qu’à la clôture de la première journée de compétition, le Burkina Faso regagnait l’hôtel avec zéro médaille dans la besace.
Il faudra attendre la deuxième journée pour avoir un éclairci avec l’entrée en compétition des juniors. Aussi âprement disputée que la première journée, cette deuxième offrira au Burkina Faso le plaisir de monter sur le podium avec Abdoul Ganiou Daboné chez les juniors moins de 68 kg. Une médaille que l’Etalon dédie aux FDS et au VDP. Pour le président de la fédération burkinabè de karaté-do, Oumar Yugo, le Burkina Faso est sur la bonne voie “nous avons une équipe dont la majorité découvre le haut niveau pour la première fois. Avoir une médaille c’est déjà bien. Il faut continuer le travail et viser plus haut lors des prochaines éditions “
A la suite de Abdoul Ganiou Daboné c’est au tour de Laïya Sawadogo de monter sur le podium en kumite senior filles moins de 60 kg. Pour une première sur l’échiquier africain, Laïya a eu du mal à l’entame de la compétition mais à su se remobiliser pour atteindre le dernier carré. Défaite en demi et profitant de la petite finale qui lui a été offerte, Laïya est facilement venue à bout de son adversaire béninoise pour se classer troisième, synonyme de médaille de bronze, la deuxième pour le Burkina Faso dans la compétition. Une médaille pour une première, de quoi être satisfaite pour Laïya qui avoue avoir compris ce qu’était le haut niveau.
Avec ces deux médailles, le Burkina Faso se retrouve 10e africain, une performance d’autant plus louable que l’équipe dans sa très large majorité découvrait le championnat d’Afrique. Pour Yaya Traoré, l’entraîneur national, “il faut se remettre au travail une fois rentrer à la maison et corriger les imperfections en vue des prochaines échéances. Deux médailles c’est bien mais on aurait aimé en avoir plus”.
Le Burkina Faso reste ainsi premier de la zone ouest 2 avec ces deux médailles. Il devance le Bénin, le Nigeria et le Niger. A noter que dans cette zone, la Côte d’Ivoire, le Libéria et le Togo n’ont pas effectué le déplacement