Football : attention à la chute des clubs bobolais

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Considérée depuis belle lurette comme le berceau du football burkinabè, Bobo Dioulasso voit ses clubs phares lutter pour leur survie dans l’élite. Il est bien loin le temps où, le RCB et l’ASFB se disputaient les premières places aux côtés des clubs de Ouagadougou. Vainqueur de la Coupe du Faso en 2014 et champion du Burkina Faso une saison plus tard, le RCB, ou du moins son fantôme est aujourd’hui en proie à la menace de la Ligue 2.
Le constat du côté de l’ASFB n’est guere reluisant, le club étant lui aussi obligé de danser sur une corde raide depuis quelques saisons. Que l’un de ces clubs traversent des moments difficiles, on peut le comprendre, mais que cela leur arrive au même moment, il y a lieu de se poser des questions…
Des questions d’autant plus que cela semble être devenu la règle chez les clubs bobolais. Vitesse FC, le Royal FC et à un degré moindre le Rahimo, tous ses clubs se retrouvent dans la deuxième partie du classement. Inimaginable il y a de cela quelques années, mais pourtant vrai. L’école bobolaise est malade, oui très malade. Cette saison, au moins l’un d’eux ira faire un tour à l’étage inférieur. Le plus alarmant est que ces clubs ne semblent pas tirer leçon des désagréments auxquels ils font face.
Bobo Dioulasso n’a pas perdu son sens de la formation, preuve des clubs tels que Rahimo et Vitesse affichent des effectifs de plus en plus jeunes, les plus jeunes de l’élite. Le RCB et l’ASFB ont plusieurs fois prouvé leur capacité à régénérer. Mais où se situe donc le problème?
En vérité, les clubs bobolais souffrent dans un premier temps dans leur gestion, c’est bien évidement là que ces clubs pêchent… Comités exécutifs instables, entraineurs et joueurs confrontés à la dure réalité des retards ou d’arriérés de salaires. Dans un second temps, le socle de base du football bobolais, la détection s’est laissée prendre dans le moule o combien féérique des agents et autres manageurs. Si bien que les jeunes sitôt révélés sont transférés …
On nous dira que les bobolais régénèrent très vite pour couper court à la deuxième hypothèse, mais là encore, les temps de passage d’un cycle à un autre ne sont pas respectés. Les clubs n’ont pas le temps de retomber sur leur pied qu’il faille déjà repartir.
Au moment où le championnat 2023-2024 tire vers sa fin, les clubs bobolais sont en souffrance. La 25è journée à venir en fera souffrir plus d’un. Oui, l’ASFB, encore loin d’être maintenue sera face à Vitesse, quelque peu en ralenti ces dernières semaines. Le RCB, hors de la zone rouge mais toujours sous la menace devra se coltiner le Rahimo, un club, qui depuis le début de la saison, joue à se faire peur.
Si sur le terrain, les changements peuvent se faire d’une saison à une autre, sur le plan économique et financier, il en faut plus pour définitivement sauver ces clubs. Rahimo et le Vitesse semblent reposer sur des projets solides, le RCB, l’ASFB et surtout le Royal FC naviguent à vue et cela peut être source de biens de deceptions dans les saison à venir.
Cette saison, comme depuis 2019, les clubs bobolais risquent de devoir laisser les joies de sacre aux ouagalais, une anomalie pour certains mais qui exprime la triste réalité du quotidien des clubs bobolais, devenus des spectateurs au alors qu’on les attendait comme les premiers acteurs.

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